Truqueur, tricheur, simulateur, tant de superlatifs utilisés par les détracteurs pour décrire Sergio Busquets. Mais le Barcelonais est avant tout une pièce maîtresse du système catalan.
En 2003, le natif de Sabadell en Catalogne, fils de Carles Busquets, ancien gardien de but du Barça durant les années 90, rejoint la Masia, le centre de formation du FC Barcelone.
Il débute en 1ère Division lors de la saison 2008/2009 sous les ordres de Pep Guardiola contre le Racing Santander, en disputant l’intégralité de la partie. Cette même saison, il disputera 24 matchs de Liga et en soulèvera le trophée en fin d’année. La saison 2008/2009 est la plus prolifique de l’histoire du Barça avec 6 titres remportés.
Preuve de la confiance que lui porte son coach, et auteur de bons matchs à répétition, il commence à pousser l’ivoirien Yaya Touré sur le banc. En Juillet 2010, le roc africain est transféré à Manchester City pour un montant de 32 millions d’euros, laissant la place de milieu récupérateur, en toute logique, au Catalan.
En l’espace de sept mois, Sergio est passé de la 4ème division à l’équipe nationale. Il est appelé pour son premier match en sélection le 6 février 2009 face à l’Angleterre, et jouera ses premières minutes contre la Turquie le 1er Avril de la même année pour les qualifications de la coupe du monde.
Il remportera cette compétition en étant titulaire durant les sept rencontres. Fort de ce titre, deux ans plus tard, en étant l’incontestable favori, Sergio et la sélection espagnole remporte l’Euro à l’issue d’une finale éblouissante face à l’Italie. À seulement 25 ans, il est un des joueurs les plus titrés du football mondial.
"Busi" comme le surnomme ses compagnons de vestiaires, possède une très bonne lecture de jeu et excelle dans la récupération du ballon. Ses passes sont très rarement ratées car c’est un joueur très calme et réfléchi, qui cherche toujours à trouver la meilleure solution et qui n’hésite pas à se projeter vers l’avant. Formé à la Masia, il a depuis son plus jeune âge cultivé l’apprentissage du "Tiki Taka", le style de jeu instauré par Johan Cruyff. Il compense ses points faibles, qui sont le jeu long et sa frappe de balle, par sa grande taille (1.89m) qui lui donne un certain avantage dans le jeu aérien. Son sens tactique peut lui permettre de reculer d’un cran et de se positionner comme défenseur central.
En 2010 durant la demi-finale retour de Ligue des champions, il se crée une réputation d’acteur, après un très léger contact avec l’Interiste Thiago Motta. Il se roule à terre tout en jetant un regard rempli de malice à l’arbitre, qui n’hésitera pas à expulser le milanais, le privant d’une finale européenne que son équipe remportera.
Malgré cette défaite, le palmarès de Sergio reste bien fourni avec à son actif trois Liga, deux coupes du Roi, deux Ligues des champions, deux Super Coupe d’Espagne, deux Super Coupe d’Europe et deux Coupes du Monde des Clubs, ainsi qu’en sélection nationale avec une Coupe du Monde et une Coupe d’Europe.
Malgré tous ses titres collectifs, Sergio Busquets est un joueur dont on ne vante pas assez les mérites. Ceci s’explique d’une part par son poste que l’on peut qualifier de "travailleur de l’ombre", à l’instar d’un Claude Makelele à Madrid ou d’un Dunga avec le Brésil, et d’autre part "à cause" de ses coéquipiers Xavi, Iniesta ou encore Léo Messi, considérés par beaucoup comme les meilleurs à leurs postes qui attirent toute l’attention.
